REVUE DE WEB SEPTEMBRE
Innovation, journalisme, communication et conférence : voici les mots clés de cette revue de web automnale.
De l’intelligence artificielle à l’innovation
L’intelligence artificielle (I.A.) aura des répercussions sur le médias. Pour le site Internet de Culture RP, Marc Michiels, rédacteur en Chef, s’interroge sur les répercussions de l’intelligence artificielle. L’agence Gootenberg, agence conseil en gestion de réputation, a publié les résultats d’un sondage mené auprès de journalistes issus de l’ensemble des médias français (print, web, audiovisuel) sur les relations du journalisme avec les attachés de presse. Quant au Club des Directeurs Marketing et Communication de l’IT (CMIT), il a publié une infographie qui prévoit que l’I.A. devrait générer en 2018 une valeur globale d’1,2 trillions de dollars en 2018 à l’horizon de 2020.
Selon François Ramaget, président de l’Agence Gootenberg, les résultats de l’enquête réalisée pour prévoir l’évolution probable du métier des relations presse (RP) confirme leur observation au quotidien : la nécessité d’utiliser plus de technologie dans leur pratique, mais aussi de continuer la relation de confiance entre journalistes et attachés de presse. Cette relation est basée sur l’intelligence émotionnelle et la culture de l’actualité.
Pour Jean-Denis Garo, président CMIT Club des directeurs marketing & communication IT et directeur Marketing Southern Europe de Mitel, l’Intelligence Artificielle influencera la façon de sélectionner, hiérarchiser et contextualiser l’information, voire automatiser certaines tâches. Néanmoins, l’attaché de presse reste un médiateur.
Concernant l’exercice actuel du métier de l’attachée de presse, l’étude Gootenberg révèle que la pratique des RP est largement ressentie comme un apport de valeur pour l’exercice du métier de journaliste. Ainsi, 80% d’entre eux trouvent que les attachées de presse sont utiles, dont 30% très utiles. Et 77% notent qu’elles connaissent bien les marques qu’elles représentent.
Le communiqué de presse – pour 94% d’entre des journalistes interrogés – et l’appel téléphonique – pour 58% – restent les canaux favoris. Mais selon François Ramaget, l’IA pourra faciliter le ciblage de l’information. Des solutions plus sophistiquées et en temps réel, couvrant notamment l’audiovisuel seront ainsi développées.
L’innovation est dans l’ADN du Groupe EDF selon son directeur de communication. Pour le BrandNewsBlog, Hervé Monier a interviewé Julien Villeret, directeur de communication d’EDF sur un évènement propriétaire dédié en interne, les Electric days. Lors de la célébration des soixante-dix ans du groupe, une exposition avait souligné la constante recherche de progrès, d’innovations.
Pour EDF, il est important d’être présents à la fois aux côtés des acteurs de l’innovation dans des tiers-lieux et événements, et d’inviter toutes nos parties prenantes dans un événement « propriétaire » qui est consacré aux thématiques énergétiques qui connaissent un intérêt croissant chez les leaders d’opinion. Les Electric Days accueillent des milliers de visiteurs pendant 3 jours afin de leur présenter plus de cent innovations majeures.
En outre, dans la transformation de l’entreprise, les salariés sont impliqués dans la définition des enjeux stratégiques du groupe avec une grande consultation participative de plusieurs mois : « Parlons Énergies ». Cette démarche a, par exemple, a abouti à un Comex retransmis en direct pour tous les salariés.
Réseaux sociaux et présentation orale
Les réseaux sociaux sont utilisés différemment selon la taille de l’entreprise. Le journaliste du Blog du Modérateur, Fabian Ropars, dévoile les résultats du baromètre des réseaux sociaux de Hootsuite et de l’agence Visionary Marketing. Celui-ci concerne l’usage des réseaux sociaux par les entreprises et porte sur 9000 répondants dans plus de 20 pays.
En France, 427 répondants impliqués dans la stratégie sociale de leur entreprise sont interrogés. Selon 84 % des répondants, la présence de leur société sur les médias sociaux est importante pour être compétitif (78 % en 2017). 77 % affirment que l’importance des médias sociaux au sein de leur entreprise croit par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, les entreprises augmentent les comptes à gérer. 42 % des marques gèrent entre 4 et 10 comptes. Dans les grandes sociétés, 1 répondant sur 5 affirme gérer plus de 51 profils ou plus. En outre, environ un quart des entreprises de plus de 1000 personnes gèrent plus de 10 comptes sociaux. De plus, les réseaux sociaux sont gérés par une seule équipe (68 %) et par plusieurs services (21 %). Quant à 9 % des entreprises, elles externalisent. Cette centralisation concerne surtout les petites et très petites entreprises (71 à 81 %). En revanche, les sociétés de plus de 1000 personnes décentralisent plus facilement (52 %) et externalisent un peu plus (11 %). Pour 30 % des entreprises, 1 seule personne est en charge du social. Si les petites entreprises ont de petites équipes, les grandes entreprises sont des équipes importantes impliquées dans la gestion des réseaux sociaux.
Facebook (91%) domine Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram. Mais Instagram s’est imposé en 2 ans. Twitter est le réseau social le plus populaire pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, devant Facebook. Au niveau des actions mises en place sur les médias sociaux, la publicité dépasse (46 %) le marketing d’influence (26%) et le leadership d’opinion (25 %). Enfin, 60 % des entreprises ne mesurent pas leur ROI social media.
Si les réseaux sociaux sont utilisés par les entreprises, les présentations avec un orateur sont encore d’actualité et requiert aussi l’utilisation de logiciels. Lors de réunions, l’orateur fait souvent appel à plusieurs outils dont les logiciels de présentation. Sur le site Internet de The Conversation, Anna Obermöller, enseignante-chercheuse en Comportement Organisationnel du laboratoire Méti de l’École de Management de Normandie – UGEI, analyse les utilisations des logiciels de présentation par différents types d’orateur.
Pour un orateur débordé, il faut animer une réunion avec une présentation. Avec PowerPoint et les autres outils, il est possible d’élaborer des diapositives à partir de contenus copiés-collés, organisés et mis en page afin de servir de prompteur. Dans les diapositives, figurent des textes denses, de listes à puces, des tableaux et des graphiques. Mais la fabrication de ces diapositives nécessite du temps.
La conception et la mise au point d’un exposé oral qui, suivant les principes de la rhétorique, transmette un message clair, concis, précis, agréable à entendre, fédérateur et mobilisateur, être mémorisé par les collaborateurs, n’auraient pas demandé plus de temps. Si le monde professionnel requiert du sérieux et de l’efficacité, l’inventivité ou l’originalité sont rarement réellement valorisées et incitées.
Par ailleurs, une démonstration sur un écran correspond à une époque férue de technologies. L’emploi de diapositives domine alors la construction du discours oral.
PowerPoint présente également un intérêt pour l’orateur timide. Plus d’informations sont affichées sur les diapositives, plus le public doit concentrer son attention sur le support afin de le lire et le comprendre. L’orateur devient alors un accompagnateur à la lecture et diminue alors son autorité verbale et l’assemblée peut retenir les éléments pertinents à leur guise.
Le rôle premier dans une prise de parole est d’être au service du message. En déviant le regard de l’assemblée vers l’écran, l’orateur rompt le contact avec l’auditoire qui lui permettait d’entretenir son intérêt, de percevoir ses réactions et de s’assurer de la bonne réception du message.
En revanche, les présentations PowerPoint permettent aux orateurs vaniteux de valoriser leur expertise. Avec les diapositives, il est possible de mettre en avant les mots savants, les sigles, les anglicismes et les formules grandiloquentes qui impressionnent l’auditoire.
En plus du contenu, il est également possible d’impressionner le public par notre maîtrise des animations et enchaînements ou par l’emploi d’illustrations très recherchées qui révèlent son individualité et sa finesse. Mais un support particulièrement austère avec beaucoup de texte ne valorise pas le message. Dans les deux cas, le message et sa bonne réception passe au second plan pour mettre en avant l’image de l’orateur.
Alors, la chercheuse conseille à l’orateur durant la préparation de sa prochaine réunion, de s’interroger sur ses motivations et de clarifier son objectif, pour se rappeler que sa première préoccupation doit être la bonne compréhension et la mémorisation des points clefs de son message par le public.