REVUE DE WEB 30 AVRIL

Cette revue de web traite de la presse, de l’influence de l’entreprise et de la génération Z.

La femme, l’innovation et la publicité

L’inégalité entre les hommes et les femmes existe dans les médias. Selon l’article de Grégoire Orain sur le site Internet du Monde et  les chiffres de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), 46,3 % des 36 317 cartes de presse étaient détenues par des femmes en 2014. Mais ce taux est plus faible dans la presse quotidienne régionale (PQR) et dans la presse quotidienne nationale (PQN). Quant à la PQR, elle ne compte que 37,6 % de femmes, et la PQN, 41,7 %. Au sein des rédactions, les femmes journalistes signent moins souvent que leurs collègues masculins.

L’inégalité de traitement des actualités sur les hommes et les femmes commence aussi dès la première page des journaux. Sur 20 numéros examinés, 14,2 % de femmes figurent en une. Dans les pages intérieures, pour les titres et sous-titres d’articles, les photos de presse et des éléments clés de la mise en page, les hommes dominent. Ainsi, lorsqu’une personnalité est citée dans un titre, 78,4 % des cas sont des hommes. De plus, sur 675 photos de presse, 550 sont celles d’un homme. Sur la période étudiée, les journalistes des 4 quotidiens examinés citent principalement des hommes (78,5 %).

Si l’inégalité entre homme et femme reste encore une réalité dans les médias, l’innovation existe dans le numérique. Selon le Journal du Net, le fonds Google pour l’innovation numérique de la presse a financé 29 projets en 2014 pour 16,1 millions d’euros. 7 projets intéressent des pure players, 5 de la PQR, 4 de la presse nationale et 4 des hebdomadaires spécialisés. 7 concernent aussi la création de zone abonnés, de paywall et d’offres de contenus premium, 3 au big data, 3 autres à la vidéo. Le reste porte sur la photo, la curation sociale, le data journalisme…

Certains titres d’une même famille de presse, comme Les Echos, Le Figaro, L’Opinion et Le Parisien, ont reçu des financements pour plusieurs dossiers. Les financements les plus élevés atteignent 2 millions d’euros pour les Echos et sa plateforme « Solutions » dédiée au service pour les entreprises, et 1,7 million d’euros pour le projet « Data 2014 » du Figaro. Les autres titres de PQN retenus sont : Le Monde et l’Opinion ; pour la PQR : Le Parisien, La Dépêche, Sud Ouest, La Provence et Courrier Picard.

Enfin, les projets comprennent un hebdomadaire augmenté pour Le Point (1,369 million d’euros), la nouvelle offre vidéo d’Europe1 (1 million d’euros), la digital TV du Parisien (1 million d’euros), le projet Start des Echos, Le Monde Afrique, un club premium pour Les Inrocks.

De plus, la presse souffre de la baisse des recettes publicitaires. Selon Alexandra Saintpierre, journaliste de Boursier.com,  le rapport annuel de l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep) et de France Pub sur le marché publicitaire français en 2014 révèle un repli des recettes publicitaires nettes des médias. Cependant, il est moins important que les années passées. En 2014, ces revenus nets ont diminué de -2,5% sur un marché de 13 milliards d’euros. Néanmoins, Internet gagne +4,6% de revenus publicitaires. Les recettes de la télévision sont stables à +0,1% (-3,5% en 2013). Enfin, en 2015, les dépenses publicitaires des annonceurs devraient diminuer de 0,6% pour l’ensemble du marché.

Influence et génération Z

Dans le site Internet de Culture RP, Karim Sifouane,  co fondateur de PR ROOMS déclare que la data joue un rôle central dans la communication influente auprès des différents publics de l’entreprise. Elle permet de comprendre les attentes et les préoccupations des communautés et de leurs membres individuels. Concernant les réseaux sociaux, Facebook constitue un lieu d’écoute privilégié. Twitter joue aussi un rôle dans la promotion de contenu et en RP, tout comme Linkedin en B2B.

Pour communiquer avec les médias, il est nécessaire de faciliter la vie du journaliste en fournissant des dossiers et des éléments multimédias téléchargeables, faciliter le fact-checking, communiquer en html, fournir, éditorialiser l’information, éviter le jargon interne et utiliser la terminologie des lecteurs du média. De plus, il est recommandé de segmenter les journalistes en plusieurs groupes. Un cœur de cible reçoit systématiquement les emails, le deuxième groupe des sujets très spécifiques. Le reste des journalistes consulteront, quant à eux, les actualités en ligne (Google, Twitter) s’ils le désirent. En outre, l’action des RP doit être élargie à des influenceurs.

Par ailleurs, dans les entreprises, arrive la génération Z. Les premiers nés en 1995 arrivent en stage et changent déjà les règles du jeu dans l’entreprise. Pour se préparer à les accueillir, il faut tenir compte de certaines règles indiquées par Adrian De San Isidoro, journaliste au Journal du Net. La première : ne cherchez pas à les canaliser. Ils détestent la hiérarchie et les ordres Il est conseillé de leur donner des objectifs et les laisser travailler par eux-mêmes.

Adapter les rythmes de travail aux Z est l’autre challenge. La solution à ce problème est de développer un réseau social leur permettant d’interagir avec la direction quand ils le veulent en quelques clics. Enfin, cette génération réclame du feed-back.