ENVIRONNEMENT, INFORMATION ET START-UP
La communication climatique, les influenceurs « Environnement » sur LinkedIn, la prise en compte du réchauffement climatique par les médias et la création de médias par les start-ups : voici les thèmes de cette revue de web de novembre.
L’influenceur et l’environnement
Il n’est pas aisé de réussir une communication sur le climat. Sur son blog, Thierry Libaert, le spécialiste de la communication des organisations, a diffusé son article de la revue Communication publique. Il décortique les dix erreurs fréquentes dans la communication climatique. La première erreur : confondre ce que les personnes disent et ce qu’ils font. La deuxième erreur commise est de croire qu’il faut informer les individus pour qu’ils modifient leurs comportements. La troisième erreur : penser que les petits écogestes auront un grand impact. La quatrième erreur est d’imaginer que les gens les plus sensibilisés auraient le plus faible impact environnemental. La cinquième erreur est de vouloir amplifier la sensibilisation en faisant appel à des personnalités. La sixième erreur concerne la communication en employant des stéréotypes éloignés. La septième erreur porte sur le recours à la peur afin de modifier les comportements. La huitième erreur : continuer à parler de réchauffement climatique. La neuvième erreur concerne l’information avec un discours technique. Enfin, la dernière erreur est de confondre la fin et les moyens. La construction d’un discours positif pour rassembler et mobiliser serait donc recommandée.
Des experts partagent des posts sur l’environnement dans le réseau social professionnel LinkedIn. Sur le site Internet d’ADN, Peggy Baron, journaliste, dévoile la liste diffusée par LinkedIn France concernant les 10 experts les plus influents qui diffusent leurs analyses sur la protection de l’environnement et les solutions pour faire face à l’urgence climatique. De plus, LinkedIn a noté une augmentation de + 42 % des publications et de + 280 % des engagements depuis août 2021 sur le sujet de l’environnement.
Dans les « 10 Top Voices Environnement France » sur LinkedIn, figure Anne-Sophie Novel, Journaliste spécialisée alternatives écologiques. Elle traite des alternatives économiques, écologiques et sociales. Sur LinkedIn, elle s’interroge aussi sur le rôle des médias dans la lutte pour la protection de l’environnement et les contradictions qui peuvent exister dans le discours du gouvernement sur l’écologie. Antoine Poincaré est, quant à lui, Vice-Président de la Climate School d’Axa. Son travail consiste à aider les grandes entreprises à former leurs collaborateurs sur la transition durable et les leviers pour agir. Sur la plateforme, il analyse l’actualité relative à l’environnement et au climat. Arthur Auboeuf , Co-fondateur de Time for the planet est un autre influenceur. Cette entreprise organise des levées de fonds citoyennes pour investir dans des innovations visant à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Sur LinkedIn, Arthur Auboeuf explique notamment pourquoi il privilégie désormais le train pour partir en voyage, dénonce les excès et encourage à agir face à l’urgence climatique. Consultant et formateur sur les questions climatiques et environnementales, Florian Doyen a fondé Challenge for earth afin de lancer à sa communauté « ne». Sur le réseau social professionnel, il alerte sur l’urgence climatique et sur des problèmes écologiques. Dans ses posts, Hélène Grosbois, activiste écologiste et rapporteure de l’Assemblée citoyenne de la Nièvre analyse les dégâts du « productivisme occidental » sur l’environnement et mène une réflexion sur le bon usage de la technique au service de la planète. Figure emblématique et médiatique, Jean-Marc Jancovici, Associé Carbone 4 et Président The Shift Project, consacre la majorité de ses publications à la transition énergétique. Il argumente notamment sur les avantages du nucléaire comme alternative aux énergies fossiles et recommande des efforts importants de sobriété dans la consommation. Juliette Nouel, Animatrice, journaliste et formatrice sur le climat et la biodiversité transmet à sa communauté des clés de compréhension autour des enjeux de la transition écologique. Elle communique régulièrement des informations détaillées sur la nécessité de réduire les émissions de CO2 ou sur les moyens de diminuer sa consommation d’énergie. Loup Espargilière, Fondateur et rédacteur en chef chez Vert, média spécialisé dans l’écologie, décortique l’information et partage ses analyses sur le rôle des médias concernant l’écologie. Journaliste économique, Salomé Saqué est devenue depuis quelques mois l’un des visages médiatiques de la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ses posts, elle alerte sur l’urgence climatique. Enfin, dans ses posts, la directrice du Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques, Virginie Raisson-Victor, géopolitologue et présidente Giec Pays de la Loire, met notamment en avant les initiatives pour envisager un nouveau modèle de société, respectueux de la planète.
Des médias aux start-ups
L’environnement figure dans les prédictions 2023 de Kantar. Pour le Blog du Modérateur, Héloïse Famié-Galtier, journaliste, révèle le rapport Tendances & Prédictions Media 2023 du spécialiste de l’analyse et des données marketing. Celui-ci révèle ses prévisions annuelles sur l’évolution du paysage médiatique pour l’année prochaine à partir de ses propres données et des points de vue de ses experts. Son but : aider les médias et les marques à s’orienter en 2023 et à planifier l’avenir. Parmi les tendances, figurent la réduction de l’impact des médias et de la publicité vers le « Net Zero ». Face à l’urgence climatique, les secteurs des médias et du marketing fournissent des efforts pour diminuer l’impact carbone du développement, de la production et de la diffusion de la publicité et des contenus. Ce mouvement est suivi par les marques qui s’engagent auprès de leurs clients à respecter le principe de neutralité carbone, à réduire leur consommation d’énergie et à créer des produits durables.
Pour 2023, Kantar avance 3 pistes pour limiter l’impact des médias et de la publicité. 2023 devrait être une année d’innovation, qu’il s’agisse de marques offrant des produits et des services écologiques, de médias avec des processus moins énergivores ou des agences concevant leurs stratégies de plans d’achats publicitaires en tenant compte de l’impact sur le climat. Par ailleurs, les messages publicitaires devront plutôt mettre en avant les avantages d’un produit ou d’un service vert, plutôt que leur impact environnemental. Enfin, les marques devront trouver un équilibre entre les messages de valeur écologique et gérer les inquiétudes des consommateurs sur la hausse des prix.
Les start-ups lancent aussi des médias. Pour le site Internet des Echos, la journaliste Camille Wong analyse la communication des start-ups. Celles-ci proposent des médias à part entière : newsletter, podcast ou blog. Son objectif : développer sa notoriété et réaliser de l’acquisition client. Mais cela nécessite un investissement important. Toutefois, la start-up doit éviter l’autopromotion et soigner l’écriture. Certains jouent la carte de la personnification.
Mais la création des contenus nécessite du temps et des ressources, pour des retours sur investissements pas assurés. Selon les entrepreneurs interrogés, créer du contenu sans réelles affinités, voire passion ne fonctionnera pas dans un univers où les lecteurs, auditeurs, spectateurs sont sollicités de toutes parts en la matière.