REVUE DE WEB JUILLET

REVUE DE WEB JUILLET

Le journalisme de solution, la réputation de l’industrie pharmaceutique et les chiffres clés d’Internet et du mobile sont les thèmes abordés dans cette revue de web estivale.

De la solution à la réputation

En ces temps difficiles, des solutions émergent et éclaircissent l’horizon. Dans le site Internet d’Inaglobal, le rédacteur multimédia, Guillaume Galpin, présente le journalisme de solutions pratiqué par le Guardian avec la rubrique « Half Full ». « Ce ne sont pas des ʺbonnes nouvellesʺ, mais un journalisme constructif, centré sur les solutions et les réponses, sans pour autant les approuver », explique le quotidien britannique. « Si nous publions plus d’exemples de personnes qui essaient de faire des choses inspirantes, peut-être qu’ils pourront aussi nous inspirer à faire un monde meilleur ».  Les lecteurs lisent, partagent et commentent plus les contenus de solutions que les articles «traditionnels ».

Après avoir frôlé la faillite en 2014, le journal Nice-Matin a aussi développé une offre abonnés sur le numérique centrée sur le journalisme de solutions. Le journal publie une trentaine d’articles de solution par mois et de nombreuses vidéos sur leur page Facebook. L’une d’elles consacrée à une cantine ayant diminué ses déchets alimentaires de 80 %, a été vue 1,7 millions de fois et partagée plus de 30 000 fois sur le réseau social. « La viralité de ces vidéos est flagrante », note Damien Allemand, le responsable du service digital de Nice-Matin, « elles marchent beaucoup mieux que les autres et sont beaucoup plus partagées et commentées ». Même constat pour les articles de solutions : 6 000 vues contre 4 000 en moyenne. »

Par ailleurs, Takeshi Fujitani, le social media editor de l’Asahi Shimbun, remarque que son journal a lui adopté ce concept de journalisme  : « Nous avons tant de problèmes au Japon (le vieillissement de la population, les droits des minorités…)… Nous pointons désormais du doigt les solutions pour les régler ». Le mois dernier, le deuxième journal japonais a édité cinq pages spéciales sur les problèmes mondiaux et comment les résoudre grâce à la technologie et l’innovation. De plus, la création d’ un média numérique axé sur ces thématiques est envisagée.

En outre, certaines sociétés proposent des solutions et se forgent ainsi une bonne réputation.  Si les industries pharmaceutiques améliorent leur réputation, ce secteur est moins populaire que les autres industries. Sur le site Internet d’Usine Nouvelle, la journaliste, Léna Corot,  présente l’étude de l’institut RepTrak sur  la réputation des entreprises pharmaceutiques. Alors que ce secteur a été touché par différents scandales ces dernières années (Mediator, prothèses PIP, laboratoire Biotrial), sa réputation est passée de 60.6 points  en 2013 à 65.8 points. Les entreprises pharmaceutiques figurent dans le bas du classement général .  Les laboratoires étrangers occupent le haut du classement : en tête MSD avec 74,3 points, Novo Nordisk et Merck sont juste derrière avec respectivement 71,9 et 71,1 points. La première entreprise française , Sanofi, occupe la quatorzième position avec  59,7 points. Bayer qui est en tête du classement à l’international n’est qu’en seizième position dans le classement français.

La réputation comprend sept dimensions : produits/services, innovation, lieu de travail, gouvernance, citoyenneté, leadership et performance. Une entreprise disposant d’une dimension citoyenne satisfaisante voit ses produits recommandés à 58 %, contre 42 % si on traite de la seule qualité des produits. La volonté des Français à travailler pour cette société est également plus importante dans cette situation : 61% contre 39% concernant les produits seuls.  De plus, les Français sont  aussi plus  indulgents en cas de problème si l’entreprise a une dimension citoyenne satisfaisante et non qu’en raison de la qualité de ses produits : 64% contre 36%.

Internet et mobile

Des études sont encore dévoilées mais elles concernent Internet et le mobile.  Le journaliste du Blog du modérateur,  Thomas Coëffé, présente l’infographie du spécialiste de la visualisation de données, Domo.  Ses chiffres sont impressionnants. En une minute, plus de 2,4 millions de posts Instagram sont aimés par les utilisateurs. Sur Twitter, on comptabilise près de 10 000 tweets avec des emojis toutes les 60 secondes. Sur Facebook Messenger, plus de 200 000 photos sont envoyées par Messenger,  400 heures de vidéos sont ajoutées à YouTube et près de 7 millions de snaps sont visualisés.

Quant à l’autre journaliste de ce blog, Fabian Ropars,  il montre que le mobile est devenu la principale porte d’entrée d’accès au web. 4,43 milliards d’utilisateurs utilisent les mobiles dans le monde. Aux USA, 56% du traffic provient du mobile et Facebook dispose de plus de la moitié de ses utilisateurs actifs uniquement mobiles.