REVUE DE WEB 27 NOVEMBRE
Les articles retenus dans cette revue de web traitent de l’industrie agroalimentaire, des sciences, des techniques, de changement climatique et des communicants.
Science, industrie et changement climatique
Les images de l’industrie et des sciences, des techniques ont été scrutées par différents médias. Dans son article pour le site Internet du Figaro, Keren Lentschner montre que 55 % de la population a une bonne image de l’industrie agroalimentaire française, selon un sondage OpinionWay pour l’Association nationale des industriels de l’alimentaire (Ania). Mais cette réputation est moins bonne que celles de l’automobile (65 %), la restauration et l’hôtellerie (75 %), l’aéronautique (81 %) ou l’artisanat (89 %). Selon Olivier Macard, spécialiste de l’agroalimentaire, associé au sein du cabinet EY, l’émotion du consommateur résulte du décalage entre le niveau élevé de normes sanitaires et le besoin de certitude. L’enjeu de la communication se situe donc au niveau de la perception du risque.
Quant à Rémy Oudghiri, directeur Général Adjoint de Sociovision, il décortique les résultats de l’Observatoire Sociovision des Français 2014-2015 présenté sur le site Internet de e-marketing. 56 % des Français admettent que » les progrès scientifiques et technologiques nous préparent un monde meilleur « . Cette proportion a particulièrement augmenté entre 2013 et 2014 (+ 5 points). Si la science fascine, le besoin de nature, lui, n’a jamais été aussi fort. La nature apparaît comme une source de bienfaits et un facteur d’équilibre personnel.
Toutefois, les résultats des experts sur le changement climatique ne sont pas toujours bien interprétés. A l’occasion de la conférence mondiale sur le climat de Paris (COP21), Pierre Le Hir, journaliste au Monde, met en avant une étude dénonçant l’incompréhension des rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans la revue Nature Climate Change. Les résumés de ces rapports ont été analysés par Ralf Barkemeyer, professeur à la Kedge Business School, l’école de management de Bordeaux, et ses collègues. Résultat : « Les résumés pour les décideurs du GIEC se distinguent par leur faible lisibilité ». Dans un communiqué accompagnant la publication dans Nature Climate Change, le Centre for climate change economics and policy de l’université britannique de Leeds (Angleterre) note que « Les décideurs politiques doivent avoir l’équivalent d’un doctorat en science du climat pour commencer à saisir pleinement le sens des rapports ».
Pour remédier à cette difficulté, le groupe I (sciences du climat) média, coprésidé par Valérie Masson-Delmotte, nouvelle coprésidente du a déjà introduit, dans le dernier rapport, un « résumé des résumés », ou « résumé pour les premiers ministres » : un texte d’une vingtaine de lignes récapitulant les points clés « en langage courant ». Elle proposera au bureau du GIEC, annonce-t-elle, de nouvelles pistes : des synthèses différenciées selon les domaines d’expertise des lecteurs (énergie, eaux, forêts, bâtiments…) ou encore des publications adaptées aux nouveaux modes de lecture, sur tablette ou mobile. Enfin, l’étude de Nature Climate Change s’est penchée sur le traitement des résumés pour les décideurs par les journaux. La couverture médiatique est devenue de plus en plus « lisible », mais aussi de plus en plus « pessimiste ».
Du directeur de communication à la radio
Les communicants se trouvent donc confrontés à des nouveaux challenges. Dans le site Internet de FrenchWeb, Bertrand Duperrin, Digital Transformation Practice Leader chez Emakina, exprime son avis sur la mutation du rôle du directeur de communication. Elle concerne, entre autre le ton de la communication et les canaux utilisés. Si la voix officielle, corporate, garde sa raison d’être, l’impact est plus important lorsque la parole est incarnée. Le dircom doit aider à la prise de parole des individus : les dirigeants et les collaborateurs. Il leur donne les outils, les forme et les coache. Il s’inscrit donc dans une logique de mise en mouvement de l’information.
Enfin, le journaliste de CB News, Thierry Wojciak, a annoncé la naissance d’une nouvelle émission radio sur la communication baptisée Têtes de Com sur Radio Campus Paris 93.9 FM. Pour suivre les mutations de la communication, écoutez les deux étudiants de Master 2 au CELSA, Grégoire Larrieu et Pierre-Yves Halin, créateurs de l’émission.